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Concentré sur le système éducatif grec, cet article porte sur les discontinuités didactiques qui se manifestent à l’interface mathématiques – physique, à propos du concept mathématique de parabole. Ce type de conique est exploité en physique pour la modélisation du mouvement balistique des projectiles. En tant qu’enseignant de physique au secondaire en Grèce, nous nous sommes intéressé à un effet curriculaire associé au transfert de concepts mathématiques en classe de sciences. En effet, les lycéens de première scientifique (élèves de 16-17 ans) découvrent la représentation graphique et l’équation de la parabole pour la première fois, en physique, bien avant que les sections coniques n’aient été enseignées en mathématiques. Nous nous attachons à comprendre quels sont les motifs profonds des concepteurs des curricula, concernant les deux disciplines, à propos desquelles ne sont pas créés de moments de synergies officiels, jusqu’à l’heure actuelle. La fragmentation que subit ce savoir (ainsi que bien d’autres) est susceptible d’entraîner des obstacles d’apprentissage. Notre méthode d’analyse didactique de manuels scolaires, élaborée à partir des notions de dialectique outil – objet, de registre sémiotique, de cadre de rationalité et de praxéologies fait émerger des discontinuités didactiques remarquables. Leur franchissement peut s’opérer par la mise en œuvre d’un enseignement appuyé sur une approche interdidactique dynamisant les allers-retours entre le traitement mathématique et le traitement cinématique de la parabole.